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Pourquoi participer à une retraite de méditation ?

Beaucoup de gens pensent que les sesshin (retraites de méditation) se résument à méditer de longues heures de manière intensive. Une journée de sesshin se compose de quatre sessions de zazen (méditation assise) mais cela ne signifie pas pour autant que l’on passe toute sa journée assis un zafu !

10 bonnes raisons de participer à une sesshin

1. Se reposer

A quand remonte votre dernier week-end de véritable repos, sans compter les loisirs et diverses activités qui constituent souvent une source de stress? Une sesshin est l’occasion de se reposer mais elle ne se résume cependant pas à une longue pause durant laquelle on ne ferait rien.
Une journée de sesshin est en effet bien remplie. Une sesshin, c’est avant tout prendre le temps de savourer le temps qui passe de manière attentive. Tout le contraire de se laisser aveuglément porter par les circonstances. C’est vivre chaque instant consciemment, y compris dans les moments où l’on est fort « occupé » et réussir à amener de la tranquillité dans chacune de ses activités.

2. Zazen, c’est bien plus que du repos

La méditation assise est bien plus qu’un simple repos. Zazen, selon Maître Dogen, c’est laisser tomber le « corps-esprit » et prendre de la distance par rapport aux habitudes dans lesquelles nous sommes trop souvent englués. Il est important d’adopter et de développer de nouvelles habitudes. Pour ce faire, tous les rituels qui encadrent les activités principales de la journée jouent un rôle fondamental.

3. Méditer, c’est développer la sagesse

Nous cherchons trop souvent la sagesse auprès des autres, que ce soit dans leurs paroles ou dans leurs opinions. Nous la cherchons aussi dans les livres, les magazines, les éditoriaux des journaux et dans les programmes d’actualité à la TV. Pratiquer zazen, c’est se familiariser avec l’enseignement du Bouddha, qui se réfère d’abord à nous-mêmes. A travers zazen, nous développons notre capacité à développer notre sagesse naturelle.

4. Développer la compassion, grâce à la sangha

On ne fait pas zazen seul mais accompagné d’un groupe de pratiquants, la sangha. Prendre part à une sesshin, c’est aussi rencontrer des (nouvelles) personnes. On partage toutes les activités de la vie quotidienne avec elles. Peu à peu, au contact de la sangha, les contours de notre ego deviennent moins nets. La différence entre moi et les autres s’estompe, on se reconnaît en eux et  eux se reconnaissent en moi. Cela fait ressortir la compassion qui sommeille naturellement en chacun de nous.

5. Suivre les enseignements du Bouddha

Suivre une sesshin, c’est entrer pleinement en contact avec l’enseignement du Bouddha. L’enseignement de Bouddha ne s’exprime pas seulement dans le kusen – l’enseignement oral donné pendant zazen – mais également dans tous les événements et les phénomènes qui surviennent dans la journée (dharmas). Le dharma de Bouddha n’est pas une philosophie abstraite mais un manuel de vie concret, tangible et d’une clarté évidente pour ceux qui s’y ouvrent.

6. Se rencontrer soi-même

Malgré nos habitudes souvent égocentrées, nous avons en fait tendance à vivre à côté de nous-mêmes. L’’agitation de notre vie nous fait perdre de vue notre besoin le plus fondamental : celui d’entrer en harmonie avec nous-mêmes. « Sesshin » signifie « toucher son propre esprit ».

7. Développer sa vigilance

Zen signifie « concentration ». Se concentrer sur une seule chose à la fois et ne pas laisser son attention se disperser. Lors d’une sesshin, on apprend à se concentrer patiemment sur une seule action à la fois et on développe ainsi sa vigilance. Pour soi-même, pour autrui et pour tout ce qui nous entoure. La vigilance est l’une des clés du bonheur véritable.

8. Apprendre à nettoyer

Outre la méditation, l’une des activités principales d’une sesshin est le samu. Il s’agit de toutes les tâches de la vie quotidienne telles que la cuisine et le nettoyage. Nul besoin d’être un spécialiste, tout le monde peut apprendre ces activités. Dans le samu, on canalise l’énergie acquise pendant la méditation de manière positive. Une fois accompli, il procure une grande satisfaction. L’art du samu exprime l’essence du travail.

9. Chanter et étudier les sutras

Une sesshin est l’occasion d’entrer en contact avec les anciens sutras (enseignements) du Bouddha et de la tradition bouddhiste. Le matin, après le premier zazen, nous récitons certains de ces sutras. Chanter des sutras est l’une des activités principales des moines et des nonnes dans les temples et les monastères. Ce rituel peut procurer un sentiment profond de libération. La poésie de ces textes anciens – certains vieux de plus de 1500 ans – résonne et se manifeste en nous, transformant peu à peu notre vision égocentrique.

10. Pratiquer la voie de la libération

Pour méditer, Bouddha et ses disciples revêtaient un vêtement spécial : le kesa. La couture du kesa et du rakusu (sorte de mini-kesa) est une activité que nous exerçons aussi lors d’une sesshin. Le kesa est fabriqué à partir de bouts de tissus que l’on ne peut plus utiliser pour autre chose; ils sont cousus ensemble selon un motif de rizières au moyen de petits points de couture évoquant des grains de riz. C’est une pratique qui exige une grande concentration et qui permet de calmer l’esprit. La posture du corps et la respiration y jouent un rôle important. Le kesa exprime la transformation par zazen et la dimension la plus élevée de la vie humaine : l’éveil. À la fin de chaque zazen matinal, nous récitons ensemble le sutra du kesa : « Ô vêtement de la Grande Libération, Kesa du champ du bonheur illimité (…) » .

"Le zen c'est l'art de danser avec toutes les choses."

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