La bulle de l’ego
Photo and artwork ©️Anatol Knotek, 2023
L’ego n’est pas une chose fixe
Dans le bouddhisme, nous disons que l’ego n’existe pas. Il n’existe pas en tant que « chose » en soi que nous pourrions encadrer, définir et localiser quelque part dans le cerveau ou dans le corps. L’ego ne peut pas être manipulé. L’ego ne se montre pas.
Ce que nous ressentons « à l’intérieur » et que nous appelons « ego » n’est que la coopération d’innombrables processus psychologiques intérieurs tels que les émotions, les sensations, les perceptions, les souvenirs, les désirs, les aversions, qui sont tous susceptibles de changer et qui sont tous soumis aux lois de l’apparition et de la disparition.
L’ego est également soumis à d’innombrables phénomènes extérieurs à nous-mêmes tels que la lumière, l’air, la chaleur, l’énergie, les mouvements des choses et des êtres autour de nous, les actions que nous faisons et toutes les interactions complexes que nous entretenons avec le monde extérieur par le biais de la nourriture et de toutes les substances qui nous nourrissent physiquement.
L’ego est donc intangible, indéfinissable, ne pouvant être catégorisé dans une forme fixe.
L’ego est un ballon mou
Et c’est précisément de cette manière que l’artiste et poète autrichien Anatol Knotek a finalement fait une représentation tangible de l’ego : comme un ballon mou. La bulle de l’ego. Sa dimension peut varier selon qu’il est « gonflé » ou « dégonflé ». L’ego ressemble plus à une membrane élastique qu’à une forme solide.
J’ai rarement vu une représentation aussi appropriée de l’ego que dans cette œuvre d’art. Dans la grande tradition de l’image-mot, comme dans « L’usage de la parole » de René Magritte de 1927, Anatol Knotek inscrit le mot « ego » sur un ballon et nous laisse le soin de le remplir de la « substance » que nous voulons.
Par ailleurs l’œuvre est en vente sur le site web de l’artiste : https://www.anatolknotek.com/product-page/ego